Chaque année, la Journée mondiale des oiseaux migrateurs (JMOM) présente un thème annuel dans le but de sensibiliser aux sujets affectant les oiseaux migrateurs et d’inspirer les personnes et les organisations dans le monde entier à prendre des mesures en faveur de leur conservation.
Cette année, le monde célèbre la Journée mondiale des oiseaux migrateurs (JMOM) sous le thème « Protéger les oiseaux : Soyez la solution à la pollution plastique » qui mettra en avant l’impact négatif de la pollution plastique sur les oiseaux migrateurs et leurs habitats.
Malheureusement, le fait d’avoir des ailes ne permet pas aux oiseaux d’échapper à la menace du plastique. Des oiseaux avec un estomac rempli de plastique ou enchevêtrés et étouffés par des anneaux ou des filets de plastique sont des conséquences bien réelles des dégâts causés par le plastique sur la faune sauvage.
« Un piège de plastique » méditerranéen
La mer Méditerranée, berceau de la civilisation, au centre d’un patrimoine environnemental extraordinaire, fait aujourd’hui partie des mers les plus polluées au monde. Selon le rapport “Pollution plastique en Méditerranée. Sortons du piège !’’, publié par le Fonds mondial pour la nature (WWF) en Juin 2018, le plastique représente 95 % des déchets en haute mer, sur les fonds marins et sur les plages de la Méditerranée.
Le rapport indique que le bassin méditerranéen abrite 150 millions de personnes, qui font partie des plus gros producteurs de déchets urbains solides, entre 208 et 760 kg par an et par habitant. Les touristes visitant la Méditerranée, soit plus de 200 millions de personnes chaque année, génèrent une augmentation de 40 % des déchets marins l’été. Chaque année, 150 000 à 500 000 tonnes de macro-déchets en plastique et 70 000 à 130 000 tonnes de micro-plastiques pénètrent les mers européennes. La grande majorité de ce plastique finit dans la mer Méditerranée.
Les risques pour les oiseaux
Les oiseaux de mer choisissent leur nourriture grâce à leur odorat. Le plastique peut être pris pour de la nourriture à cause des algues et des bactéries qui le colonisent et émettent une forte odeur de soufre. Les oiseaux de mer associent cette odeur à de la nourriture et tombent alors dans des « pièges olfactifs » qui les amènent à manger du plastique à la place de leurs proies.
Le rapport révèle qu’aujourd’hui 90 % des oiseaux de mer du monde entier ont des fragments de plastique dans l’estomac (en 1960, ils étaient 5 %). D’ici 2050, ce chiffre pourrait atteindre 99 % si l’on ne prend pas des mesures pour réduire le flux de plastique dans la mer. En mer Méditerranée, 134 espèces sont victimes de l’ingestion de plastique, dont neuf sont des espèces d’oiseaux de mer.
Dans le monde, 344 espèces ont été retrouvées piégées dans des objets en plastique. En Méditerranée, les principales victimes sont les oiseaux (35 %), les poissons (27 %), les invertébrés (20 %), les mammifères marins (13 %) et les tortues marines.
Des mesures urgentes sont nécessaires, aujourd’hui, pour atténuer les blessures et la mortalité inutiles des oiseaux migrateurs dues à la pollution plastique. La Journée mondiale des oiseaux migrateurs 2019 est une occasion unique d’unir nos efforts pour s’attaquer au grave problème de la pollution plastique et mettre en lumière ses effets négatifs sur les oiseaux migrateurs. Unissons nos voix pour répondre à cette préoccupation environnementale qui ne cesse de croître.
Plus d’information :
Site web de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs (JMOM)
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