Journée internationale de la diversité biologique 2017 : Biodiversité et Tourisme Durable

La biodiversité, au niveau des espèces et des écosystèmes, constitue une base importante pour de nombreux aspects du tourisme. La diversité des espèces, des écosystèmes et des paysages attire le tourisme et favorise la croissance économique. À son tour, un secteur touristique bien géré peut aider à réduire les menaces pesant sur les populations clés de la faune sauvage et peut maintenir ou accroître la biodiversité grâce aux revenus touristiques. Bien qu’il soit de plus en plus reconnu que la diversité biologique est un atout mondial d’une grande valeur pour les générations présentes et futures, le nombre d’espèces est considérablement réduit par les activités humaines.

 

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Le 22 mai, nous célébrons la Journée internationale de la diversité biologique (JIDB) sous le thème «Biodiversité et Tourisme Durable» qui a été choisi pour coïncider avec la proclamation par les Nations Unies que 2017 serait l’année internationale de tourisme durable pour le développement et peut contribuer à des initiatives en cours comme le Programme Tourisme Durable.

La célébration de la JIDB dans le cadre de ce thème offre donc une occasion de sensibiliser et d’agir en faveur de la contribution importante du tourisme durable à la fois à la croissance économique, à la conservation et à l’utilisation durable de la biodiversité.

 

 

Le tourisme et la biodiversité en lien avec les zones humides

Bien qu’elles couvrent une superficie relativement petite de la surface terrestre par rapport à certains autres écosystèmes, les zones humides sont extrêmement riches en biodiversité et contiennent certaines des communautés les plus biologiquement diverses et productives du monde.

Avec leurs plantes et leurs animaux sauvages, les zones humides jouent un rôle essentiel dans l’expérience touristique mondiale : de l’exploration de zones humides karstiques souterraines dans les grottes de Škocjan en Slovénie aux couchers de soleil à couper le souffle du Site Ramsar de Port Launay aux Seychelles, de l’observation des tortues marines et des mégaptères à la splendeur du corail cerveau dans les eaux marines du Parc d’Abrolhos au Brésil, en passant par la randonnée et l’observation des oiseaux dans le Site Ramsar de Tsomoriri, à 4600 mètres d’altitude, en Inde, sans oublier l’expérience culturelle unique que propose le Parc national de Kakadu en Australie avec ses célèbres exemples d’art aborigène, parmi les plus beaux au monde. Les Sites Ramsar et autres zones humides du monde entier ont beaucoup à offrir aux aventuriers modernes (Source : Convention de Ramsar).

 

Excursions en kayak dans les zones humides. Photo: Monika Zavagli

Excursions en kayak dans les zones humides. Photo: Monika Zavagli

 

Le tourisme durable nécessite de mettre l’accent sur la gestion durable des zones humides

Les zones humides deviennent désormais des attractions pour les loisirs de plein air et pour l’industrie du tourisme, elles contribuent donc au développement local en créant des emplois pour les entrepreneurs et les communautés locales. Le potentiel des zones humides d’attraction du tourisme peut donc inciter à leur protection et à leur restauration.

Pour reconnaître les liens solides entre la conservation et la gestion durable des zones humides et le tourisme durable, la Convention de Ramsar sur les zones humides et l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) ont signé, en février 2010, un protocole de coopération dans le but de faciliter le développement des propositions de projets et des initiatives conjointes pour renforcer le rôle des zones humides et leur biodiversité pour le développement du tourisme durable.

Le tourisme dans les zones humides offre de nombreuses opportunités positives aux populations locales, ce qui inclut des avantages économiques pour les économies nationales et locales, le soutien des moyens de subsistance locaux et les cultures locales et, surtout, le soutien de la conservation des zones humides. Selon la convention de Ramsar, la moitié des touristes internationaux se rendent dans des zones humides de tous types, mais tout particulièrement dans les zones côtières, de sorte que les dépenses touristiques liées aux zones humides peuvent être estimées à environ USD 925 milliards par an.

Pour sa publication ‘’Destination zones humides : pour un tourisme durable’’ qui a été lancée à la 11ème Conférence des Parties contractantes en juillet 2012, le Secrétariat Ramsar a sélectionné 14 études de cas (elles peuvent être consultées ici) pour couvrir différents types de zones humides à travers le monde et pour examiner la diversité des activités touristiques en termes de volume, de mécanismes de gestion en place, de défis rencontrés et, le cas échéant, de solutions de gestion apportées.

Dans le cas de la Slovénie, Les grottes de Škocjan (Site Ramsar) abritent de nombreuses espèces animales endémiques (crustacés, insectes cavernicoles) et accueillent chaque année entre 95 000 et 100 000, dont les trois quarts viennent de l’étranger et un quart de Slovénie. Les visiteurs sont encadrés à travers les grottes par des guides qualifiés sans engendrer d’effets néfastes pour la nature et pour l’environnement.

En Tunisie, le Parc national du lac Ichkeul est un lieu de halte essentiel pour des centaines de milliers d’oiseaux migrateurs et abrite une faune ichtyologique très. Il reçoit près de 50 000 visiteurs par an et offre de nombreuses attractions touristiques, notamment des sentiers aménagés et des visites guidées, un musée, des excursions dans les villages de tentes et les villages locaux, l’observation d’oiseaux et la pratique du vélo tout terrain…

 

Canyon, les Grottes de Skocjan en Slovénie. Photo: ©Borut Lozej

Canyon, les Grottes de Skocjan en Slovénie. Photo: ©Borut Lozej

 

Malgré ces aspects positifs, l’augmentation de la demande touristique peut présenter des menaces potentielles et exercer une pression sur les écosystèmes des zones humides et leurs services, où les ressources sont déjà limitées. Cela inclut la pollution sonore, le piétinement excessif et la perturbation des espèces sauvages qui peuvent réduire la capacité de ces écosystèmes de soutenir les moyens de subsistance des populations locales.

Le tourisme durable et la gestion durable des zones humides sont étroitement liés, l’un conduit directement à l’autre. Un développement touristique bien géré dans et autour des zones humides garantit des avantages dont bénéficient les communautés locales et contribuent aux moyens de subsistance durables

Les plans de développement du tourisme devraient être intégrés aux plans de gestion des zones humides pour la conservation de la biodiversité et compatibles avec les objectifs de conservation et d’utilisation rationnelle de chaque site.

 

Plus d’information

Le site officiel de la Journée internationale de la diversité biologique :

https://www.cbd.int/idb/2017/

Si vous souhaitez organiser un événement pour marquer la JIDB, téléchargez-le sur le lien ci-dessous:

https://www.cbd.int/2011-2020/actions/register/

Télécharger le kit réseaux sociaux de la JIDB

https://trello.com/b/YiZnYh1b/international-day-for-biodiversity-2017

Regardez la vidéo de la JIDB 2017:

Https://www.youtube.com/watch?v=wgs4fU4QNWM