Le coût de l’eau d’irrigation dans la vallée du Jourdain

image001Un rapport publié ce mois-ci avec l’appui du Programme de partenariat pour l’eau (WPP), intitulé The Cost of Irrigation Water in the Jordan Valley, s’intéresse à des solutions novatrices pour mieux gérer les ressources en eau à des fins agricoles. Il étudie ainsi des pistes pour optimiser le système d’irrigation (côté fourniture) et l’efficacité de l’utilisation des ressources selon les cultures (côté demande). Il passe également en revue des dispositifs permettant de réduire les coûts et d’accroître les recettes de l’Autorité de la vallée du Jourdain (AVJ), rattachée au ministère jordanien de l’Eau et de l’irrigation, et d’aider les agriculteurs à gérer leur demande en eau. Les conclusions de l’analyse pointent sur la nécessité pour l’Autorité d’augmenter ses tarifs afin de conforter sa viabilité financière, tout en soulignant que l’ampleur de ces augmentations pourrait être limitée, sous réserve d’optimiser l’efficacité de la facturation et du recouvrement des sommes dues ou de réaliser des économies (sur l’électricité par exemple). Plus les améliorations seront conséquentes, moins l’Autorité devra augmenter ses tarifs — le prix auquel elle vend l’eau de ses conduites d’irrigation aux consommateurs que sont, par exemple, les agriculteurs.

Les enseignements de ce travail ont une portée générale : de nombreux organismes chargés de l’irrigation dans le monde sont confrontés aux mêmes contraintes, à cause d’une hausse de la demande consécutive à une augmentation rapide des revenus et de l’urbanisation, du vieillissement des infrastructures et du durcissement des contraintes budgétaires.

Une approche utilitariste de l’irrigation se révèle plus viable du fait notamment que de nombreux agriculteurs (c’est vrai en tous les cas pour la Jordanie) peuvent supporter une hausse des tarifs qui reflète précisément le coût réel de l’adduction d’eau au moment où ils s’en servent. C’est cette stratégie qui pénalisera le moins les consommateurs. Pour de nombreux agriculteurs, même confrontés à une hausse du prix de l’eau, le coût de l’irrigation publique tend à être relativement modeste comparé à quantité d’autres intrants.

Source : le Blog de la Banque mondiale – Caroline Van den Berg

Jordanie : comment l’autorité chargée de l’irrigation peut-elle assurer la continuité du service ?

https://blogs.worldbank.org/arabvoices/fr/jordan-irrigation-agency-supplying-water

 

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