Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, Présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, a ouvert le Symposium avec un brillant discours qui a donné le ton au reste de l’événement. Placé sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI et sous l’égide de la Convention de Ramsar, le Symposium international sur l’eau et les zones humides en Méditerranée « de Grado à Agadir : les vingt prochaines années » s’est tenu à Agadir du 6 au 8 février 2012 avec la participation de 263 participants venus de 29 pays méditerranéens et au-delà. Un grand nombre de participants sont venus du Maroc, rendant cet événement important aussi bien aux niveaux local qu’international. Les participants représentaient un large éventail de disciplines et de fonctions, des experts de l’industrie forestière et du tourisme aux spécialistes de la biodiversité, des ministères aux centres des zones humides et aux ONG nationales et internationales, ce qui a contribué à la mosaïque de voix et d’idées qui ont fait de ce symposium un événement riche en diversité.
Au cours des séances plénière du premier jour, les participants ont pu regarder une vidéo réalisée par l’Observatoire des Zones humides Méditerranéennes, une présentation des zones humides marocaines par le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification du Royaume du Maroc et une revue historique interactive par un ensemble de personnes clés de MedWet, de vingt ans d’existence de l’Initiative MedWet avec un rappel sur son passé, son présent et les perspectives futures –ainsi que d’une référence aux tendances actuelles et les perspectives pour l’avenir. Une sélection d’élèves marocains et français ont présenté leur point de vue sur le futur des zones humides méditerranéennes par le biais d’une vidéo sur leur implication dans le travail de MedWet.
L’Union pour la Méditerranée a produit une présentation intéressante de l’état des ressources en eau sur le pourtour méditerranéen, Birdlife a présenté rapidement le système d’inventaire MedWet et finalement, l’Observatoire des Zones Humides Méditerranéennes (OZHM) a lancé son premeir rapport technique sur l’état et les tendances des zones humides méditerranéennes . L’analyse de l’OZHM porte sur vingt-cinq indicateurs concernant la biodiversité des zones humides, les services écologiques qu’elles fournissent et les pressions qu’elles subissent. Sur ces bases, l’OZHM a produit un rapport en deux volumes : le premier est plutôt technique et s’adresse à la communauté scientifique alors que le second vise à fournir des recommandations stratégiques et opérationnelles et des propositions d’actions pour les décideurs et les acteurs de la société civile. Tous deux ont été présentés par le coordinateur, Laurent Chazée et distribués aux participants. Pour telecharger les rapports cliquez ici.
Sur trois jours, le Symposium comprenait à la fois des sessions plénières et des ateliers de travail qui ont apporté une flexibilité et une dynamique intéressantes. Cette organisation a permis aux participants de ne pas être seulement passifs, à écouter et apprendre, mais aussi d’exprimer leurs opinions en petits groupes bien ciblés. Les sessions thématiques ont été conçues pour aborder les aspects clés, les menaces des écosystèmes aquatiques méditerranéens ainsi que les défis et les perspectives de la coopération dans les domaines de – la gestion des ressource en eau et les services des zones humides, l’adaptation au changement climatique, les pressions humaines et les services des zones humides, les valeurs des services culturels des zones humides, l’utilisation durable des ressources des zones humides et la biodiversité des écosystèmes des zones humides-. Ces ateliers, étaient cadrés par des notes de référence préparées par les facilitateurs, et illustrés par des présentations de projets sur le terrain et ont conduit à des débats entre les participants des diverses groupes. La taille réduite des ateliers et l’expertise des facilitateurs, spécifiquement choisis pour leurs connaissances et leur implication, ont conduit à d’intéressantes conclusions et une approche stratégique de chaque thème.
Les participants ont également eu l’opportunité de visiter le Parc National de Souss-Massa, un site Ramsar où ils ont été chaleureusement accueillis par la Direction du Parc et par les coopératives locales qui produisent du miel et des produits locaux issus de l’Arganier et des moules. Ce parc national est également un site Ramsar d’importance international pour la conservation de beaucoup d’espèces menacées et notamment l’Ibis Chauve.
Le dernier jour du Symposium était dédié à la présentation des conclusions des six ateliers thématiques. Les résultats de l’atelier des jeunes qui s’est tenu en parallèle du Symposium ainsi qu’un court métrage préparé par les étudiants marocains, ont également été présentés et suscité l’enthousiasme des participants. Un jury composé des points focaux MedWet d’Algérie, d’Espagne et de Turquie a récompensé trois catégories de posters parmi les 37 contributeurs, qui ont apporté une source d’information intéressante pour des projets sur le terrain. Enfin, il y eut une présentation des «Engagements d’Agadir», un ensemble de projets et d’initiatives comprenant une valeur ajoutée pour la protection des écosystèmes liés à l’eau, devant être suivis par l’Initiative MedWet et les Directives d’Agadir et qui formeront les résultats concrets de ce Symposium.
Les discours de clôture furent prononcés par Anada Tiega, Secrétaire Général de la Convention de Ramsar, Mohammed Endichi, Directeur de la Protection de la Nature au Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification et Thymio Papayannis, Président du Comité international d’organisation. Tous, comme le discours de Hayat Mesbah, ont transmis un message tourné vers l’avenir et une source d’inspiration pour les participants.
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